Des couples d'amis se retrouvent sur une île de Bretagne.
J'ai aimé ce livre à la lisière du rêve, au fond des tréfonds de la pensée.
Je l'ai lu lentement pour me laisser porter par les mots, les sensations , les parfums.
L'imagination se déploie au service des images, de tableaux quelquefois sensibles, quelquefois poétiques, quelquefois fantastiques, quelquefois acides. Je pense à Jérôme Bosch.
On trouve dans ce texte des fragments , des portraits en puzzle avec de l'après avant de l'avant, des échos de personnes à personnes, où les énigmes se succèdent chacune à leur tour, où chacun revient comme un refrain.
Tout se dit, se raconte, avec quelquefois des grands raccourcis, des ellipses, des flux, des flots de mots.
Les pulsions de vie et de mort se font écho.
La mort en fantôme intrusif, joue quelquefois à Alice au pays des merveilles, dans le temps et dans l'espace à travers le territoire organique du corps d'une femme.
Pourtant , ce n'est pas la mort qui m'a le plus attirée dans ce livre, c'est le très vivant, la pulsion de vie, le plus encore à vivre, à prendre.
" Ce qui est maintenant est ce qui commence. "
La libido galopante de certains personnages crée une tension vers une
énergie pleine, une magnifique vitalité des sens et de la pensée.
Et en vrac la lumière p 86,92,100,120 ; le temps, p 96 ; un récit p 146 ; la douleur p 151, 155 ; une résilience p 156 ; la jubilation p 181 ; une catastrophe p 211 ; le champagne p 260 ; le bac p 295 ; p 299 les avions dans le ciel ...
interview de Marie Desplechin
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