"Elizabeth et son jardin allemand"
Elizabeth Von Armin, 1898, 174 p
Merci Geneviève pour le prêt de ce texte qui m'a quelquefois amusée, quelquefois enchantée.
C'est le journal intime d'une comtesse ironique,impertinente, moqueuse qui va fuir les mondanités, le factice ,les conventions pour un jardin en Poméranie, une demeure en Prusse orientale.
C'est le journal intime d'une comtesse ironique,impertinente, moqueuse qui va fuir les mondanités, le factice ,les conventions pour un jardin en Poméranie, une demeure en Prusse orientale.
Son choix de solitude émerveillée dans un jardin est une transgression du code du savoir-vivre, elle passe comme une excentrique dans son milieu.
Sa joie s'ébat dans les herbes folles, la prairie de graminées, les forêts de pins, l'ombre des acacias, la fierté des hêtres, la lumière argentée des bouleaux, le battement des ailes des corneilles, la douceur d'une plume de hibou.
Elle décrit un florilège de senteurs , de couleurs, de sensations.
Quelquefois,
elle s'adonne à la rêverie, la plupart du temps, elle jouit de sa
liberté dans une fête des sens et un ravissement esthétique, en bonne
compagnie avec elle-même, intérieure.
Je l'imagine femme-enfant, très svelte, aérienne, pleine de grâce. Femme-enfant parce qu'elle prend l'instant présent en entier, sa pensée est collée à ce qu'elle ressent, inondée de nature, de ciel, de soleil.
Seule, elle peut danser de joie dans son jardin.
Elle joue avec les graines, la terre , les roses thé, comme un enfant regarde et joue avec l'eau qui coule, un enfant qui tente des expériences, qui s'asperge par mégarde , qui rit d'être mouillé.
Seule, elle peut danser de joie dans son jardin.
Elle joue avec les graines, la terre , les roses thé, comme un enfant regarde et joue avec l'eau qui coule, un enfant qui tente des expériences, qui s'asperge par mégarde , qui rit d'être mouillé.
Les autres l'intéressent peu.
Elle est enivrée par la verdure, absorbée par son bain sensoriel, portée par le cycle des saisons, le grand air, l'appel du dehors.
Elle est enivrée par la verdure, absorbée par son bain sensoriel, portée par le cycle des saisons, le grand air, l'appel du dehors.
J'ai été saisie par les dernières pages qui évoque une hivernale promenade en traîneau avec un pique-nique au bord de la mer Baltique gelée. Elle raconte la couleur diamant du silence de givre, de glace et de neige.
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