Une lecture exotique.
Exotique dans le sens de l'insolite psychiatrique. Je suis allée dans des contrées étranges, lointaines, totalement inconnues. Ces contrées sont des pensées intérieures de profond dégoût, de distance devant les matières organiques, le biodégradable. Ce biodégrable, c'est surtout la nourriture, mais aussi les organes, la chair. Jamais ces pensées ne m'effleurent et pourtant elles doivent bien exister dans la tête de quelques personnes que je côtoie dans mon quotidien. C'est impressionnant.
On peut penser aux décompositions dans les films de Peter Greenaway. Des pensées froides, dégoûtantes, teintées de grande solitude.
Le mode du ressenti s'opère par la perception, une perception par les entrailles, les sécrétions, les odeurs.
La maladie , la démence sénile, la mort, sont les fils conducteur des deux textes. Les sentiments s'expriment très peu avec des mots ou des souvenirs. Il s'agit plutôt d'une expression par la description minutieuse d'un présent très cru, parfois cruel ; d'un présent organique, quelquefois presque poétique, quelquefois presque obscène.
Une lecture qui souvent dérange.
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